Mes sources de soutien

Le petit poussin

« Quand j’étais monitrice dans un camp de vacances, j’avais ce petit toutou-là avec moi. Puis à la fin de l’été, je l’ai mis dans mes choses pour que ma mère les lave. Après, elle l’a mis sur le rebord de la fenêtre de la salle de bains dans le sous-sol qui est en rénovation. C’est là que j’allais le matin avant de commencer ma journée pour me préparer, puis j’voyais le petit poussin, avec les rayons du soleil dans la fenêtre et ça m’rendait vraiment de bonne humeur. On est habitué que le soutien soit de se faire dire « Let’s Go, lâche pas » et tout ça, mais des fois ça peut juste être… comme le petit poussin qui vient combler un endroit un peu étrange qu’on trouve moins beau, mais qu’au final sa présence me fait sourire à chaque fois. »​

Organisation familiale

« Les valises à gauche représentent moi et mes proches et la valise à droite représente ma mère. En effet, la valise de droite est une « valise camerounaise », car elle représente la culture de mon pays d’origine que ma mère a beaucoup en elle. Même si les trois valises sont dans le même environnement, on peut voir que celle de droite est plus loin que les autres, car ma mère est distanciée de moi. ​

Ensuite, la petite valise représente mes proches, car elles ont un grand impact sur moi et c’est pour cela qu’elle est collée à moi. Par la suite, la chambre représente mon TDA, car tout semble désorganisé, mais c’est ainsi que fonctionne mon cerveau. Par exemple, on peut voir mon passeport sur la chaise et pour ma mère, cela semble désorganisé, mais pour moi, le fait d’avoir un petit objet sur un grand objet est quelque chose qui m’aide à me repérer. ​»

Marcher en paix

« La famille est comme un arbre, l’arbre qui me soutient. Chaque branche représente un de mes proches et le soutien inconditionnel qu’ils m’ont offert tout au long de ma vie. L’ombre de l’arbre s’estompe tranquillement, car les branches de ma famille m’ont donné suffisamment de support pour pouvoir marcher en paix sous la pleine pluie. La vie renaît quand je reconnais que je peux prendre cette marche grâce à chacun des sacrifices faits par les branches de mon arbre; arbre qui désormais s’estompe paisiblement. ​»

Ambiance qui fait du bien

« C’est un coin où j’aime bien me mettre pour lire, c’est un aussi un lieu de partage où je m’assois avec ma famille pour discuter. On peut accueillir aussi. La lumière tamisée ça fait une ambiance, une ambiance plus calme, plus chaleureuse, une ambiance accueillante. C’est un lieu qui est synonyme de chaleur, de réconfort, comme si le fait d’être dans cette pièce-là me ça me mettait en condition de calme, de repos, de détente, de convivialité aussi, parce que c’est souvent là qu’on va être avec ma famille.​»

Le plat qui rassemble

« Ça représente ma culture camerounaise parce que quand on fait ça, tout le monde a son plantain et on mange jamais ça tout seul, c’est un plat où tout le monde est ensemble. Ça représente ma famille qui est toujours avec moi, peu importe. Les plantains c’est toujours tout collé, comme ma famille est toute collée. »​

Changer d’air simplement

« Ça me rappelle mes ami.es. Quand on voulait changer d’air ou juste passer un temps entre nous, juste apprécier la compagnie de l’autre et pas vraiment penser à l’école, on allait simplement acheter une boisson. » ​

Ne pas voir le temps passer

« Ça me rappelle les changements et comment le cégep passe vite. Je passais beaucoup de temps dans le métro et je le prenais souvent avec mes amis, on parlait des cours, de comment améliorer nos projets…donc ça représente le soutien qu’ils m’ont apporté. »​

Amitiés spontanées

« Moi, je ne sors pas vraiment de la maison, sauf quand on m’appelle pour venir jouer au basket. Ça fait différent que de rester à la maison. Au parc, parfois on peut arriver avec deux amis, mais après ça il y a d’autres gens qui viennent jouer avec nous. C’est des gars que je ne connais pas, mais c’est mes amis. »​

Famille choisies

« C’est pendant notre voyage à Québec, c’était notre premier petit voyage à l’extérieur de Gaspé. On avait des amis là-bas, donc c’était vraiment eux qui nous ont soutenus, vu qu’on n’avait personne. Ils nous ont accueillis. Ils n’ont pas de famille ici non plus, on est leur soutien et ils sont le nôtre. »

Donnant-donnant

« Les animaux prennent une grande place dans ma vie. La relation que j’ai avec mon chien m’apporte beaucoup de soutien. C’est un compagnon, une présence qui m’accompagne tout le temps. Peu importe ce que tu fais, il va toujours t’aimer. Il est tout le temps excité de te voir, donc tu n’as pas l’inquiétude de faire quelque chose qui va lui déplaire ou que la relation se détériore avec le temps. Il a besoin de toi puis tu as besoin de lui parce que tu t’attaches. Je sens vraiment la relation de donnant-donnant et je trouve que ça fait un bel équilibre. »​

Ronronnement apaisant

« J’ai eu mon chat quand j’ai commencé le Cégep. Elle était avec mon pendant les trois ans de mon Cégep, pendant tous les moments où je devais m’adapter et faire plein de choses. Elle m’aide à déstresser, je sens son effet apaisant quand je la prends et elle ronronne. Elle aime ça se faire prendre, donc elle est toujours disponible pour moi. »​

Ils vont juste nous aimer

« C’est le chat d’une amie, je vais là-bas depuis que je suis tout petit. J’ai toujours aimé les animaux. Ils me donnent un sentiment de bien-être. Ils ne peuvent pas vraiment nous juger. On peut faire des choses mal, mais eux ils ne vont pas vraiment le savoir, ils vont juste nous aimer. »​

une présence bénéfique

« Les animaux inconsciemment nous aident à nous sentir mieux. La proximité avec les animaux apporte du bien-être, de la joie. ​»

compter sur soi

« C’est une étudiante qui essaie de comprendre un problème ou une matière. Elle est découragée parce qu’il y a tellement de trucs. Elle essaie de comprendre, elle a plein de cahiers, mais elle n’arrive pas à résoudre le problème malgré ça. Ça peut aussi être tout simplement une étudiante débordée, qui a trop de travaux à faire. […] Pour moi, le soutien social c’est une personne qui vient t’aider au niveau scolaire. À l’école, oui, on peut avoir du soutien des professeurs, mais la fin de semaine, on doit faire nos travaux et on est laissés à nous-mêmes. Donc il faut aussi que tu fasses le travail d’essayer de comprendre par toi-même, d’aller chercher les ressources qu’il faut…ça aussi c’est une sorte de soutien social. »​

la lumière au bout du tunnel

« Dans le parcours de l’adaptation scolaire, professionnel et personnel, on y trouve des lumières qui nous aident à traverser le couloir de la vie. C’est ainsi qu’on trouve des éléments essentiels, tels que la confiance en soi, pour réussir à construire notre personne tant personnellement que professionnellement.​

Dans notre parcours d’immigration, on trouve toujours des lumières (organisme de prévention du suicide, école, professeurs, église, maison internationale) qui nous aident à nous adapter et à connaître la culture. Ce qui nous rend plus puissants que jamais pour traverser le couloir grâce aux connaissances apprises et au soutien reçu.​»

L’embarras du choix

« Je marchais dans le centre d’achat, puis je voyais comment c’était complètement vide. Mais quand on rentrait dans les magasins, il y avait tellement de gens que ça débordait des magasins, mais le couloir était complètement désert. Ça m’a fait penser à comment le débalancement, ce n’est pas bon. Il faut que ça soit balancé dans la vie. Ça m’a fait penser aussi à quel point tout le monde achète les mêmes choses, tout le monde se ressemble. Puis c’est tout le temps les mêmes publicités qu’on voit qu’on est bombardés. Il y a tellement de produits différents que les gens pourraient acheter, mais que personne connaît. Donc tout le monde achète la même chose. Tout le monde est pareil. Je pense que c’est la même chose pour les activités qu’on fait et pour les métiers aussi. On n’est pas vraiment exposés à toutes les options, c’est très limité. C’est comme ça que je me suis sentie quand j’ai dû choisir une carrière, un métier. ​

J’avais besoin que quelqu’un me fasse de la publicité et me dise toutes, toutes mes options, parce que c’était vraiment difficile. Je suis allée voir une conseillère en orientation, je suis même allée en voir deux. Ce qui est ressorti en commun c’est que j’aime l’art, donc ça m’a donné l’impression que j’ai une certaine direction, que j’avance d’une certaine manière. C’était un soutien quand même aidant parce que ça m’a aidée à faire un pas, ça a calmé mon anxiété. »

les piliers de mon épanouissement

« Plusieurs facettes de notre vie (ex. la vie sociale, la santé physique et mentale, l’accomplissement de soi, la vie scolaire, le plaisir, l’hygiène de vie, l’acception et l’estime de soi) sont soutenues par différents piliers (les relations avec les amis, nos proches et nos animaux, l’encadrement scolaire, la pratique d’un sport…), qui assurent une certaine stabilité, permettent de développer son unicité et malgré les obstacles, de persévérer et rester motivé.​

Ces piliers permettent également de s’ouvrir au monde extérieur, d’affronter l’inconnu et continuer d’avoir espoir en l’avenir.​»

Collectibles

« Voici mes collectibles. Oui, oui ! C’est comme les mêmes choses qu’on retrouve dans un jeu vidéo. Et ces petits bouts de papier ramassés dans mes plus grandes aventures à Sainte-Thérèse représentent chaque personne qui m’a aidé dans mon parcours scolaire et social en gravant à jamais dans ma mémoire des histoires inoubliables. C’est vraiment cette collection qui me rappelle que je ne suis pas toute seule dans l’immense quête qu’est de se trouver une place dans cette drôle de société.​ »

Grandir en étant protégé

« Un arbre, ça fait grandir. C’est comme ça que je voyais le soutien que l’école m’a apporté, puis mes amis, puis tout le monde autour de moi. Ils m’ont vraiment fait grandir j’ai l’impression, puis tu sais ils étaient aussi là pour comme me protéger d’une certaine manière. Cet endroit-là, c’est un endroit où je vais souvent avec mes amis, quand on a besoin de parler, puis quand on a besoin de se raconter toutes les choses qu’on a faites. » ​

Heureux dans la foule

« C’est fou comment j’adore être entouré d’une foule que je ne connais pas. Je me sentais vraiment bien à ce moment. On était là pour une présentation, ils étaient tous contents, tous les visages avaient l’air heureux et ça m’a rendu vraiment heureux, au point de vouloir prendre une photo sous l’impulsion. Par leur simple attitude, leur sourire, leur enthousiasme, leur excitation…ils irradiaient du bonheur et ça m’a rendu moi-même heureux. Je me suis senti faire partie d’un groupe, même si c’est pas un groupe, c’est juste une foule qui marche dans la rue. Mais ça me faisait sentir bien parce qu’on partageait quelque chose. On était tous heureux à ce moment-là. ​»

parfois on se croise, parfois on se sépare

« Les arbres qui se croisent sont comme les interactions qu’on a avec les gens. Il y a beaucoup de branches, autant qu’il y a de personnes dans le monde. Parfois on se croise, on se rencontre, on se sépare et puis après on se rencontre encore. À chaque rencontre, il y a une personne qui aide une autre. Il y a des branches qui sont plus épaisses que d’autres, c’est parce que parfois il y a des personnes qui marquent plus ton chemin que d’autres. Les plus petites branches sont comme les personnes qui apportent leur aide dans une situation en particulier; c’est pas beaucoup, mais c’est quand même pas négligeable parce qu’il y en a beaucoup. L’arbre représente l’ensemble de toutes ces interactions. ​»