Lorsqu’on est issu de l’immigration, c’est…

L’organisation familiale

« Les valises à gauche représentent moi et mes proches et la valise à droite représente ma mère. En effet, la valise de droite est une « valise camerounaise », car elle représente la culture de mon pays d’origine que ma mère a beaucoup en elle. Même si les trois valises sont dans le même environnement, on peut voir que celle de droite est plus loin que les autres, car ma mère est distanciée de moi. ​ Ensuite, la petite valise représente mes proches, car elles ont un grand impact sur moi et c’est pour cela qu’elle est collée à moi. Par la suite, la chambre représente mon TDA, car tout semble désorganisé, mais c’est ainsi que fonctionne mon cerveau. Par exemple, on peut voir mon passeport sur la chaise et pour ma mère, cela semble désorganisé, mais pour moi, le fait d’avoir un petit objet sur un grand objet est quelque chose qui m’aide à me repérer. ​»

Message d’espoir

« Je veux transmettre un message d’espoir aux personnes qui viennent d’arriver au pays. Le chemin de l’intégration sera peut-être difficile, sera peut-être long. Tu seras peut-être parfois nostalgique.​ Mais l’enrichissement que tu en retireras, parmi les autres éléments que tu pourras acquérir, te permettra d’atteindre une belle finalité.​ »

La lumière au bout du tunnel

« Dans le parcours de l’adaptation scolaire, professionnel et personnel, on y trouve des lumières qui nous aident à traverser le couloir de la vie. C’est ainsi qu’on trouve des éléments essentiels, tels que la confiance en soi, pour réussir à construire notre personne tant personnellement que professionnellement.​

Dans notre parcours d’immigration, on trouve toujours des lumières (organisme de prévention du suicide, école, professeurs, église, maison internationale) qui nous aident à nous adapter et à connaître la culture. Ce qui nous rend plus puissants que jamais pour traverser le couloir grâce aux connaissances apprises et au soutien reçu.​»

Il y’a toujours pour t’aider

« Ici, les gens sont bienveillants. Il y a beaucoup de chaleur et de gentillesse. Le soleil dans la photo, c’est pour rappeler la chaleur. C’est difficile de devoir s’adapter à un autre endroit, mais ici l’adaptation c’est facile parce qu’il y a toujours quelqu’un pour t’aider, pour te montrer quelque chose, pour t’apporter un truc. Ça aide dans l’adaptation. »​

Lévis, une banlieue VS Québec, ville touristique

« Ces villes représentent pour moi la différence entre la fantaisie du voyage et la réalité de l’immigration. Cette image représente le sentiment d’être « homesick », car elle démontre la façon dont j’ai quitté les gens proches de moi.​ L’image représente aussi les villes où j’ai le plus de souvenirs de mon enfance et où j’ai trouvé du réconfort et des amis qui ont autant de valeur qu’une famille à mes yeux.​ Pour moi, la signification de cette image est autant bonne que moins bonne. Lévis est la ville où j’ai trouvé des amis, et Québec la ville qui me fait sentir nostalgique. ​»

Choc hivernal

« Cette photo représente l’un des plus grands changements par rapport à chez moi. C’était la première fois que je voyais la neige et c’est vrai que quand on la voit à la télé, c’est féérique, c’est beau, mais il y a le côté vraiment pas pratique aussi. Côté intégration, ç’a été le plus difficile. Je suis arrivée pendant l’hiver, il faisait -17, ç’a été un grand choc. Se réveiller le matin quand il fait noir, il fait froid et il faut sortir dans la neige, c’est quelque chose, je sais pas comment vous faites. Ça demande de la motivation et de l’adaptation. »​

Famille choisie

« C’est pendant notre voyage à Québec, c’était notre premier petit voyage à l’extérieur de Gaspé. On avait des amis là-bas, donc c’était vraiment eux qui nous ont soutenus, vu qu’on n’avait personne. Ils nous ont accueillis. Ils n’ont pas de famille ici non plus, on est leur soutien et ils sont le nôtre. »​

Premier pas en Gaspésie

« Quand on est arrivés au Canada avec ma famille, on est allés directement en Gaspésie, c’est là qu’on s’est établis en premier, là où il y a le Rocher Percé. Ça me rappelle mon enfance. J’avais 5-6 ans quand je suis arrivée ici, je savais pas c’était quoi un autre pays, je savais pas c’était quoi l’immigration. On n’avait pas de famille ici, mais on se soutenait ensemble. Avec mes parents, on allait marcher sur le bord de la route devant le rocher à chaque fin de semaine. » ​

Le plat qui rassemble

« Ça représente ma culture camerounaise parce que quand on fait ça, tout le monde a son plantain et on mange jamais ça tout seul, c’est un plat où tout le monde est ensemble. Ça représente ma famille qui est toujours avec moi, peu importe. Les plantains c’est toujours tout collé, comme ma famille est toute collée. »​