Lorsque je n’ai pas de soutien…

Abandonner ou continuer?

« On peut interpréter cette photo de deux façons. C’est une personne qui s’en va et les livres représentent ses connaissances. Peut-être qu’elle n’a pas eu assez de soutien donc elle a décidé d’abandonner les études ou au contraire, peut-être qu’elle a eu beaucoup de soutien, beaucoup de ressources et puis qu’elle essaie de continuer les études, d’aller de l’avant, de ne pas abandonner. »​

Compter sur soi

« C’est une étudiante qui essaie de comprendre un problème ou une matière. Elle est découragée parce qu’il y a tellement de trucs. Elle essaie de comprendre, elle a plein de cahiers, mais elle n’arrive pas à résoudre le problème malgré ça. Ça peut aussi être tout simplement une étudiante débordée, qui a trop de travaux à faire. […] Pour moi, le soutien social c’est une personne qui vient t’aider au niveau scolaire. À l’école, oui, on peut avoir du soutien des professeurs, mais la fin de semaine, on doit faire nos travaux et on est laissés à nous-mêmes. Donc il faut aussi que tu fasses le travail d’essayer de comprendre par toi-même, d’aller chercher les ressources qu’il faut…ça aussi c’est une sorte de soutien social. »​

Le ring

« Je fais de la boxe, ça m’aide sur le long terme côté santé mentale. Quand tu as une bonne santé mentale, tu te sens plus prêt à affronter les problèmes qui sont sur ton chemin. On peut comparer les problèmes à des adversaires en boxe. C’est un peu la même chose pour le soutien. Si tu as beaucoup de problèmes en même temps dans la vie et puis tu n’as pas de soutien, tu te fatigues plus rapidement pis tu n’es pas vraiment prêt à rentrer dans le ring. »

La face cachée de la lune

« Je suis quelqu’un d’assez réservé, ça a pris quand même quatre sessions pour que les autres étudiants de ma classe commencent à me connaître. Au début, j’étais un étudiant qui parlait pas beaucoup en classe, ç’a toujours été comme ça, mais j’ai quand même de bonnes notes. Peu à peu, ç’a commencé à se savoir dans la classe. Je suis tout seul dans mon coin, mais j’ai l’impression qu’il y a une part de moi qui irradie vers les autres. Des fois, il y a des étudiants qui viennent me voir directement pour de l’aide, parce qu’ils ont appris, d’une manière ou d’une autre, que je maîtrise la matière. Pourtant, ça n’a jamais été mon intention d’émettre ce fait à propos de moi. Si on s’imagine que la photo c’est comme une classe, les branches, c’est comme les étudiants qui parlent plus en classe, ils font plus de bruit, des blagues, ils sont plus sociables. Ils s’interposent devant la classe, devant la lune. La lune, c’est comme ceux qui sont plus réservés à l’arrière. On finit quand même par passer de l’autre côté en passant entre ces étudiants qui font plus de bruit.​ »

Le tunel de la solitude

« C’est comme si on était dans un tunnel. C’est solitaire parce à gauche et à droite, l’espace est restreint et il n’y a personne. Ça représente les peurs qu’on peut ressentir quand on ne sent pas le soutien des gens autour de soi, on se retrouve seul dans un long couloir où il faut avancer. J’ai pris la photo dans un moment où je me sentais un peu seule, ça représentait comment je me sentais. »​